Après une première journée consacrée à la question : « rétablissement, mythe ou réalité ? », le cycle de conférence « re-p(an)enser le soin psychiatrique », organisé par l’IFRSM en collaboration avec l’Institut de droit de la santé de l’Université de Neuchâtel, a abordé le thème de l’autodétermination.
Vendredi 24 mars 2023, la salle du Théâtre de Préfargier a ainsi accueilli douze intervenantes et d’intervenants pour tenter de répondre à la question du jour : « Quelle place pour l’autodétermination dans les soins de santé mentale ? ».
Les débats, modérés par la journaliste Deborah Sohlbank, ont réuni un public de plus de cent personnes dans la salle. Retransmis en direct en ligne, ils ont aussi été suivis par plus de cinquante inscrit·e·s à distance.
La matinée a débuté par le mot de bienvenue de Raffaella Diana, directrice du CNP, de Sandra Hotz, Co-directrice de l’institut de droit de la santé de l’UniNE et Anne-Françoise Loup, directrice de la Haute Ecole Arc santé (HE Arc santé).
Allocution de Vincent Huguenin-Dumittant, chef du service cantonal de la santé publique de Neuchâtel.
La conférence magistrale de la journée a été tenue par le Dr Alexandre Wullschleger,qui présente le modèle Weddinger et qui a travaillé pour l’hôpital de la Charité de Berlin.
Après cette conférence magistrale, place au panel de cinq présentations. Le premier intervenant, Dennis Sbircea, est Lab manager. Il a présenté le « Living Lab », une structure organisationnelle, véritable outil de conceptualisation, développement, évaluation de projets, appliquée, dans son cas, aux projets en lien avec la santé mentale, comme les « Ambassadeurs en santé mentale ».
La deuxième intervenante du panel, Roxanne Mazallon, a ensuite présenté son rôle de pair-praticienne en santé mentale. « Basée sur l’entraide mutuelle, la pair-aidance réunit deux personnes aux expériences similaires, qui se rencontrent pour en parler. »
Le Prof. HES Olivier Walger a continué le panel avec sa présentation sur l’éducation thérapeutique du patient (ETP). Ses recherches l’ont amené à étudier et enseigner cette approche dans le cadre des maladies somatiques.
Le Dr Maxime Morsa a pris ensuite le micro pour présenter ses recherches concernant l’ETP adaptée aux périodes de vie.
Dernières intervenantes du panel, Sandra Hotz et Nathalia Cossentino ont présenté les perspectives juridiques qui existent et se mettent en place pour favoriser l’autodétermination des patient·e·s.
Après la pause de midi, la table ronde a pris place dans la salle du théâtre de Préfargier. Les intervenant·e·s du matin ont été rejoints par deux personnes du CNP, la Dre Alessandra Solida, médecin-cheffe du département de l’adulte 2, et Nicolas Racine, infirmier-chef du département enfants et adolescents.
Raffaella Diana conclue la journée et annonce une 3e conférence du même cycle pour la fin de l’année.
La société est-elle prête à laisser ses stéréotypes et à rendre aux patient·e·s atteint·e·s de troubles psychiatriques leur place de citoyen·ne ?
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